Le monstre de Gila, par Cheyenne
Le monstre de Gila
Le monstre de Gila, dont le nom scientifique est heloderma suspectum, est appelé ainsi parce que l’espèce fut découverte près de la rivière Gila, qui traverse l’Arizona et le Nouveau-Mexique. Ce lézard vit normalement dans les déserts de Californie, au Nevada, en Arizona ou au Mexique, dans des sortes de petits terriers. Cet animal, peu actif, a la capacité de grimper aux arbres ; il est immunisé contre son propre venin, donc les combats entre gilas ne peuvent pas se terminer pour l’un des concurrents par une morsure fatale.
Sa couleur alarmante peut varier du noir au jaune en passant par le rouge ou le rose. Sa taille ne dépasse pas, en général, les soixante centimètres. Diurne, le monstre de Gila chasse pendant la journée. Si ses pattes et sa queue sont si épaisses, c’est qu’il y stocke sa graisse pour les périodes rudes et longues, car il hiberne. Ce lézard est carnivore ; son régime alimentaire est constitué de souris, jeunes lapins, lézards et d’oeufs de reptiles et d’oiseaux. Sa langue a une fonction olfactive. Cet animal est ovovivipare, il pond entre un et douze oeufs après la saison de la reproduction en mai. Le monstre de Gila peut vivre jusqu’à vingt ans.
Cette espèce est menacée de disparition. On a l’occasion d’en rencontrer, sans devoir aller en Amérique du sud, au zoo de Bristol au Royaume-Uni.
Jusqu’à présent, on ignorait l’existence de ces lézards venimeux. Cette découverte ébranla le savoir scientifique concernant les lézards et leurs cousins lointains. Depuis, toutes les «croyances» ont dû être renouvelées. De nouvelles recherches sont lancées, afin d’estimer leur taux de toxicité. Le venin du monstre de Gila est recherché, car il est utilisé dans la fabrication d’un médicament conter le diabète.